Katherine Pancol

Même si j'ai trouvé son dernier livre totalement insipide (sans saveur et sans émotion) j'aime Katherine Pancol parce qu'elle dit souvent bien mieux que moi des tas de choses qui sont dans ma tête et dans ma vie et aujourd'hui elle dit:

Hier, j'ai ouvert au hasard le livre de Gabriela Zalapi, "Antonia", et je suis tombée sur cette phrase : "Il paraît qu'un jour on se réveille, affamé de ne pas avoir été ce que l'on souhaite". J'ai fait un bond. Cette phrase sonnait le glas. Trop tard, croassait une voix qui sortait du livre, trop tard, t'as raté ta vie !

Mais comment ça arrive ce truc-là ? À quel moment on n'a pas pris le bon embranchement ? Et pourquoi ? Parce qu'on a eu peur ? Parce qu'on était pris ailleurs ? Parce qu'on a hésité ? Parce qu'on nous avait répété qu'on était nulles et nuls et qu'on les a crus ?

Toute la nuit, toute la journée, toutes les autres nuits et les autres journées, je me suis demandé si, à la fin de ma vie, j'allais me réveiller, "affamée de ne pas avoir été ce que j'aurais souhaité être..." et j'ai fait des cauchemars, les yeux ouverts, les yeux fermés.

Oui je le pense, oui je me dis ça tout le temps, qu'est ce qui a fait que je n'ai pas osé, qu'est ce qui fait qu'aujourd'hui à 62 ans, j'ai la reconnaissance qui vient de plus en plus au moment où j'arrête, ou j'ai de plus en plus d'envie et où je cherche de plus en plus à avancer, parce que c'est la dernière ligne droite, parce que je veux, parce que j'ai envie, mais oserai-je? Serai-je assez forte pour aller au delà de tous les blocages que je m'impose, parce qu'aujourd'hui sans enjeu sauf celui de vivre pleinement, qu'est-ce qui m'empêche de foncer et d'être ce moi que j'aime sans oser le montrer?

A cause de blessures? Elles ont bon dos, je peux vivre avec.

A cause du regard des autres? Et du mien de regard sur moi on en parle?

A cause de mon éducation? à 62 ans au diable mon éducation, je suis adulte et responsable de moi.

Il serait temps de libérer l'enfant intérieur, de revenir à l'ado, j'ai déjà fait de grands pas vers moi, ce serait dommage de ne pas foncer