La nuit d'Elliot Fall

Hier soir avec Cécile nous avons découvert "La nuit d'Elliot Fall" un moment de pure fantaisie, un univers extradordinaire, des comédiens-chanteurs-danseurs exceptionnels, un vrai bonheur

La Nuit d'Elliot Fall de Vincent Daenen Mise en scène : Jean-Luc Revol Avec : Denis d’Arcangelo, Sinan Bertrand, Sophie Tellier, Christine Bonnard, Olivier Breitman, Flannan Obé. Musique originale : Thierry Boulanger.

Mais que se passe-t-il à Moon Island en cette monstrueuse nuit d’orage ?Spectacle mêlant théâtre forain, épopée et revue burlesque, La Nuit d’Elliot Fall se veut un road-movie musical en forme de conte de fées initiatique, et se joue des genres et des codes propres aux histoires fabuleuses pour mieux les transgresser. Proche de l’univers gothique de Tim Burton, La Nuit d’Elliot Fall est une oeuvre irrévérencieuse, d’une fantaisie débridée : il faut toujours rire du grotesque.

"Un loup-garou qui tapine, un petit chaperon rouge en reine de lap-dance perchée sur des talons vertigineux, une belle à sauver pas si belle que ça, une Cendrillon fétichiste, des ours bruns déprimés... Sale temps pour les contes de fées ! Celui-là est fou ! Moderne et gothique, échevelé et drôle, iconoclaste et potache. À Moon Island, une baronne slave envoie sa servante trouver le sauveur de sa fille, qui se meurt envahie par les fleurs et les plantes. Elliott Fall ? Pas un prince charmant, mais un croque-mort un peu teigneux, en bermuda et pull marin. "Aux manettes, Jean-Luc Revol - qu'on retrouve ici à son meilleur, comme dans Le cabaret des hommes perdus - a commandé le texte à Vincent Daenen. Dans un décor qui mêle paravents et sofas, façon vieux lupanar, et bestiaire effrayant d'animaux empaillés, une fine équipe. Deux héros du Cabaret des hommes perdus : Sinan Bertrand, sublime à chacune de ses apparitions, Denis d'Arcangelo, comme toujours irrésistible de gouaille en "gouvernante-fée" sur le retour. Et puis Sophie Tellier, démente, actrice, danseuse, chanteuse virtuose, Christine Bonnard, Olivier Breitman. Accompagnés par un groupe live, ils poussent la chansonnette, dansent un tango, s'effeuillent, font des claquettes, c'est un régal ! Lorgnant du côté de Tim Burton et de La famille Adams, Revol utilise les codes des contes d'enfants pour mieux les dézinguer et offrir, quelle folie, une unhappy end à cette quête aux mille rebondissements." Le point.fr"