Lire un crayon à la main

Lorsque en dehors de l'histoire des petites phrases d'un livre me touchent, m'interpellent, résonnent en moi, je les écris dans mon cahier ou mon petit carnet.

L'histoire de ce livre ne me touche pas spécialement mais je m'attache aux personnages, à leur histoire personnelle puis à leur histoire ensemble et mon petit carnet se remplit de phrases, sorties ou non de leur contexte.

En voici quelques unes:

" Tous les jours, elle semblait s'enfuir par les yeux..."

Oui parfois je crois que les larmes permettent de s'enfuir, de se fuir, de permettre à la paix de revenir à l'intérieur.

" Et cette poignée de seconde de bonheur valait bien tous les silences du monde, toutes les attentes, toutes les souffrances."

Alors ça je ne sais pas!!! Et pourtant en lisant ça je dis que oui bien sûr ces quelques heures de bonheur ne valent peut être pas les souffrances et les silences mais les effacent assurément, avant la nouvelle vague qui j'espère s'effacera aussi bientôt...

"Les nouvelles rencontres, en tous cas celles qui semblent impoirtantes font toujours cet effet: on n'a pas sommeil, on voudrait ne plus jamais dormir, se raconter sa vie, toute sa vie, partager les chansons qu'on aime, les livres qu'on a lus, l'enfance perdue, les désillusions et cet espoir, enfin; on voudrait s'être toujours connus pour s'embrasser, s'aimer en connaissance de cause, en confiance et se réveiller au matin en ayant l'impression d'être ensemble depuis toujours et pour toujours sans la peine amère de l'aube"

C'est tout à fait ça...

"Le silence aussi possède la violence des mots"

C'est violent le silence je l'ai toujours dit

" On se noit dans le silence"

Oui moi je ne sais pas nager dans le silence des autres.

Merci Grégoire Delacourt