Une vague à venir
J'ai fini un cahier et attaqué le nouveau.
Pourtant je n'ai pas envie de laisser l'ancien.
Dans l'ancien, il y a tellement de choses, quelques mois intenses, quelques moments vécus, donc en moi mais accompagnés par ses pages.
Ces pages où j'ai pleuré, où j'ai souri où je me suis déversée.
Se séparer, jeter, oublier, délaisser, je ne sais pas faire ça ou alors de manière répulsive, il en va ainsi des objets mais surtout des êtres.
Certains ne font plus partie de ma vie depuis longtemps et pourtant je les guette encore par moment, je n'oublie rien, je n'efface rien.
Les mauvais moments restent marqués mais quelques sourires me restent, des sensations que je recherche encore parce qu'elles ne
reviendront jamais.
C'est encore à moi que je fais mal en faisant ça mais peu importe.
Mes réactions épidermiques ne s'expliquent que parce que je me retiens, parce que je contiens l'émotion pour ne plus me laisser envahir.
Mais par moment elle s'échappe, c'est incohérent, peut être mais pas pire que les réactins opposées, les réactions des autres.
Je redoute le moment de l'explosion, la vague de tout ce que je contiens, de tout ce qui ne veut pas déborder.
Alors oui c'est politiquement incorrecte, c'est pas comme il faut mais je m'en moque et je ne m'en excuse pas.